• Lettre ouverte aux Représentantes et Représentants de la Nation

    Au sujet du compteur/capteur connecté Linky

    À la suite d’une directive européenne non contraignante (n° 2009/72/CE du 13 juillet 2009), le gouvernement de notre pays a décidé dans la « Loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte » du 17 août 2015 d’ordonner à la société Enedis SA la pose de plus de 35 millions de compteurs/capteurs communicants électriques Linky en remplacement d’autant de compteurs plus robustes et en parfait état de marche.

    Un système de captation de données personnelles, de bien courte vie, non obligatoire… tout en étant posé de force en violation de droits fondamentaux

    Le projet Linky s’inscrivait dans le cadre d’une lutte contre l’obsolescence programmée inscrite dans ladite Loi… alors que la longévité des capteurs Linky est supposée être, selon Enedis, de 15 ans dans les meilleures conditions (ce dont on peut douter), et de 10 ans pour les 700 000 concentrateurs (on peut aussi en douter) contre 50 à 80 ans ou plus pour les anciens compteurs (cf. plus loin).

    Le Président du Directoire d’ERDF devenu ENEDIS, M. Monloubou, vantait devant la Représentation nationale le 2 février 2016 cette société comme promise à devenir avec le programme Linky « un opérateur de Big Data qui va bientôt gérer 35 millions de compteurs connectés ». Il s’agissait de permettre le commerce de nos données les plus personnelles et intimes, implicitement pour notre bien comportemental et notre souci de sobriété, afin de soi-disant faciliter le pilotage du réseau électrique, et au nom d’une hypocrite et très inappropriée cause d’ « intérêt général » mais pour le seul profit d’intérêts privés dans le domaine de l’électricité, et au-delà.

    Or, l’imposition d’un objet connecté non librement désactivable par l’usager, ainsi que le changement unilatéral du contrat sur la nature de l’électricité fournie en superposant de force le CPL (courant porteur en ligne) sur le 50 Hz, contreviennent aux fondamentaux des droits français et européen qui assurent nos dernières libertés.

    Il y a là une violation d’un droit fondamental. L’article 12 de la Déclaration des Droits de l’Homme stipule : « Nul ne sera l'objet d'immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile (…). Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes. »

    Des citoyennes et citoyens, dont des personnes électrohypersensibles (EHS), sont contraint.es d’aller en justice pour faire respecter leur droit au refus. Le Jugement de la Chambre d’appel de Bordeaux (juris data n° 2020-019057 du 17 novembre 2020) dit ceci : « contrairement à ce qu’affirme la société Enedis, aucun texte légal ou réglementaire, européen ou national n’impose à Enedis société commerciale privée, concessionnaire du service public, d’installer au domicile des particuliers des compteurs Linky, qui entrent certes dans la catégorie des compteurs intelligents ou communicants, c’est-à-dire pouvant être actionnés à distance, mais n’en sont en réalité qu’un modèle. Le Linky est le résultat d’un choix technico-commercial qui ne saurait être imposé à l’abonné. La Cour avait préalablement relevé que les dispositions de la directive 2009/79/CE ne mettent à la charge des abonnés aucune obligation d’accepter son installation. » Ce à quoi il faut ajouter que « le droit français de l’énergie n’institue aucune servitude de compteur à la charge des abonnés. Le refus de la pose d’un compteur communicant n’est donc nullement constitutif d’un prétendu délit d’entrave au réseau. » (Lecture de Me Olivier Cachard).1

    1. Maître Olivier Cachard, professeur agrégé, Doyen Honoraire de la faculté de Nancy, membre de l'Académie des sciences de Lorraine et de l'Institut Gény, et auteur du livre Le droit face aux ondes électromagnétiques, Lexis Nexis, 2016, démontre que le déploiement n'a pas de base légale. Ce qu'il a rappelé dans un article paru dans Le Monde Diplomatique en février 2017.

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    Un projet dit « d’intérêt public » excessivement coûteux pour l’usager au bénéfice d’Enedis SA et d’intérêts privés

    La Cour des comptes de notre République, dans son Rapport du 7 janvier 2018, a montré que l’imposition du Linky, un « investissement coûteux », se faisait au détriment de l’usager devenu « client consom’acteur », ainsi que des collectivités, au profit d’Enedis SA. Est-ce pour cette raison que le projet Hercule envisage de privatiser Enedis et de faire endosser la lourde dette d’EDF au contribuable ? Les profits pour le secteur privé de l’électricité accompagnent le démantèlement voulu, sciemment concerté, d’un service public assuré par EDF, exemplaire dans le passé car il assurait une stabilité et une unicité des prix, ce qui a évité à la France bien des black-out à la différence des États-Unis, par exemple.

    Aux USA, le jeu du marché de la « tarification dynamique » mettant en concurrence le secteur privé a fait exploser partout le prix de l’électricité, associé aux compteurs communicants (d’ailleurs très problématiques aussi avec des dysfonctionnements nombreux, et c’est d’autant plus inquiétant que nous reproduisons ce schéma sociétal sans aucune réflexion de fond). Est-ce le modèle que les politiques français et européens nous obligent à suivre ?

    L’ahurissant, tortueux – incompréhensible – dispositif ARENH a été fait pour les profits d’opérateurs privés au détriment du service public. L’électricité n’étant pas une marchandise comme une autre mais un bien commun de première nécessité, ne faut-il pas sortir au plus vite l’électricité du marché et revenir à une gestion plus saine, plus simple, et authentiquement républicaine (res publica) ? Il s’agit d’une question fondamentale pour nous, citoyennes et citoyens.

    En plus des ondes de la téléphonie mobile pour le transfert des données, un CPL Linky à risque sanitaire constaté

    Des personnes EHS ont vu leur état se détériorer et d’autres basculer dans l’EHS à la suite de la pose du Linky et de l’activation du CPL par le concentrateur du quartier. De nombreux témoignages ont été recueillis, notamment par « Témoignages Linky France », des associations nationales comme le CRIIREM, Robin des Toits, PRIARTEM et autres associations et collectifs dans notre pays. Des Centres Hospitaliers Universitaires de santé environnementale peuvent aussi témoigner des cas de troubles et mal-être physiques dus au système Linky.

    ERDF avait pallié les parasites électriques perturbants du réseau public par les CPL des particuliers en posant des bouchons sur les transformateurs, mais quand il lui a fallu développer le Linky, cette société s’est empressée de les enlever et d’arroser de son CPL tout le réseau électrique du pays !

    Le CPL des versions G1 puis G3 du compteur Linky se superpose au courant alternatif 50 Hz. Celui de la version G3 le fait sur 36 bandes de fréquences, allant de 35 à 90 kHz. Ce CPL passe de façon très fréquente sur le circuit électrique en émettant un rayonnement électromagnétique proportionnel à la distance d’écartement entre la phase et le neutre des câbles. Or, les câbles et fils électriques domestiques ne sont pas prévus pour le passage du CPL Linky. Ils devraient être blindés et torsadés1. C’est ce qui fait souffrir un grand nombre de personnes déjà soumises à un élecrosmog ambiant permanent et accru dans l’environnement : antennes-relais, wifi, bluetooth etc.

    La transmission des données en salves, confère le même caractère pulsé que les radiofréquences de la téléphonie mobile, Wifi, Bluetooth, DECT, etc. On est donc bien en présence d'un signal de radiofréquence pulsé dont les effets dus à son rayonnement sont ceux de la téléphonie mobile, mais pour des fréquences en kHz. Le phénomène « pulsé » relatif à l'envoi d'informations numériques via des fréquences porteuses ou sous-porteuses se caractérise par des émissions de trains de fréquences dont les enveloppes sont de (relatives) basses fréquences cycliques, ce qui induit in fine un certain « martelage » saccadé propice à générer un type de « stress cellulaire » (ou « stress oxydant »). Cela a bien été identifié sur la base d’études médicales internationales par le Conseil de l’Europe (dans sa Résolution 1815 en 2011), ce qui rend le CPL Linky potentiellement nocif au vu des études indépendantes existantes en France et dans le monde.

    Il n’est pas non plus rassurant de savoir que la gamme des radiofréquences classées dans le groupe 2B cancérogènes par le CIRC-OMS (31 mai 2011) va de 16 Hz à 300 GHz, ce qui inclut les fréquences du CPL Linky (35-90 kHz) à l’heure où l’OMS nous avertit de la multiplication des cancers dans toutes les tranches d’âge et dans tous les pays. Il faudra bien entendre que cela concerne AUSSI la prolifération des champs électromagnétiques radiofréquences pulsés qui s’ajoutent à l’exposome2 ou l’ensemble des maladies environnementales dues aux pesticides, néonicotinoïdes, perturbateurs endocriniens etc. comme ce le fut dans le passé pour le tabac et l’amiante. Les études internationales indépendantes s’accumulent, encore faudra-t-il – en conscience – vouloir y regarder au plus vite.

    Enedis est évidemment incapable de prouver l’innocuité du système CPL qu’il impose aux habitants. Et il y a de très fortes présomptions pour que le CPL de son Linky entraîne migraines, acouphènes, fatigue, insomnie, maltraite les EHS et accroisse leur nombre.

    Les Suédois, les seuls avec les Français à avoir un communicant électrique avec système CPL depuis 2008 (mais qui ont obtenu démocratiquement un droit au retrait), abandonneraient le CPL pour leur deuxième version, probablement à cause de ses nuisances sanitaires et parce qu’il faut déjà changer la première génération de compteurs obsolescents ! Les pouvoirs publics se préoccupent, à la différence de chez nous, des cas accrus d’EHS jusqu’à leur reconnaître un statut de handicap assisté.

    Nous sommes là en flagrant délit de violation du principe constitutionnel de précaution et devant un grave problème de santé publique dont il est inacceptable que soit prolongé le déni.

    Confrontés à ce problème sanitaire, les assureurs l’ont compris et ont déjà anticipé : « On doit à présent s’attendre, sur la base des connaissances actuelles, à la possibilité que les champs électromagnétiques se révèlent plus dangereux qu’on ne l’imaginait, suite aux résultats de la recherche scientifique ; s’attendre à ce que les champs électromagnétiques de faible intensité puissent, contre toute attente, s’avérer dangereux – tout comme les fibres d’amiante se sont révélées nocives au fil des ans. » (Groupe des Assurances franco-suisses - rapport de 1997).

    Que se passera-t-il en justice pour Enedis SA le jour où les nuisances de son système Linky seront officiellement reconnues par le consensus scientifique (et devrons-nous encore payer indirectement les frais de justice) ?

    Techniquement problématique et aisément piratable

    Sur le plan technique, le Linky est très problématique :

    La mesure de consommation se fait par un shunt résistif bien moins précis que le capteur à effet Hall des compteurs classiques (d’où les cas avérés de mesures erronées que la presse de province a signalés)3,4.

    Le Linky contient un pseudo-interrupteur interne monopolaire sous-dimensionné et mal isolé du circuit basse tension qui crée un arc électrique, sans chambre de soufflage, facteur aggravant du risque d’incendie. Il se produit un déclenchement instantané en cas de dépassement de la valeur de puissance souscrite, alors que les appareils électriques, lors de leur enclenchement, surconsomment durant environ dix secondes jusqu’à quatre fois leur valeur de courant en régime établi.

    Sur plusieurs points, les normes NF C 14-100 et 15-100 (cf. RSD – article 51) ne sont pas respectées5 (Enedis est d’ailleurs en infraction sur plusieurs aspects du droit).

    Par ailleurs, Enedis a affirmé que son communicant n’était pas piratable et qu’il évitait bien mieux les tricheries qu’avec les anciens compteurs. Or, la revue Canard PC a montré en 2016 qu’il pouvait être facilement hacké. Philippe Wolf, chef de projet à l’institut IRT/System X de Saclay a déclaré : « Le compteur Linky, on a réussi à en prendre le contrôle en seulement trois heures. »6 Et nous avons lu que le détournement de comptage se faisait à grande échelle, ce qui préoccupe Enedis (et donc NOUS car c’est nous, honnêtes citoyen.nes, qui allons encore payer). De plus, un système basé sur de l’électronique – c’est-à-dire des ordinateurs comme les capteurs et concentrateurs placés à l’extérieur dans l’humidité bretonne ou le grand froid savoyard, ce qui défie le bon sens – est beaucoup plus fragile que les compteurs mécaniques, même en condition intérieure normale.

    Un système inutilement sophistiqué et peu fiable jusqu’au risque d’incendie

    Pourtant, avec un compteur électronique blanc, on peut aussi obtenir sans dégâts : puissance instantanée, intensité, tension, index de tarification, identité du Point de Livraison, possibilité d’extraire la courbe de charge consultable par le client, identifier et dater par leur signature électrique les appareils enclenchés ou déclenchés, envoyer les signaux tarifaires via le système Pulsadis (175 Hz) vers le compteur, données de comptage, relevés à intervalle d’une seconde via un support de communication non nocif (comme la fibre optique) – ce qui rend donc le Linky inutilement sophistiqué.

    Des journaux de province relatent régulièrement les nombreux incendies du capteur Linky (comme celui dont Patrick Hernandez a été victime) ou provoqués par son système CPL (trois fois plus qu’un compteur normal ?)7. Il n’est pas sûr que la cause de ces incendies répétés de Linky soit due à un défaut de serrage ni à une inversion de polarités comme le prétend Enedis, mais plutôt à une fragilité technique et un défaut de conception (cf. plus loin).

    Pour des raisons de sécurité qui devraient être évidentes, pour l’électricité comme pour le gaz, il est impératif que soit maintenue la relève à pied avec vérification humaine de l’installation comme doit être maintenu le relevé confiance pour les échéances sur l’année – par voie électronique ou courrier postal, au choix.

    Ces anomalies aussi criantes n’ont lieu nulle part ailleurs en Europe et nous avons le triste privilège de posséder, en plus, le compteur électrique communicant potentiellement le plus nocif, certainement le plus intrusif, le plus coûteux pour l’usager, le plus énergivore et sophistiqué d’Europe et peut-être du monde. (Est-ce pour ses capacités très intrusives qu'Enedis aurait proposé son Linky aux Chinois ? …)

    1. Cf, entre autres études, la thèse soutenue le 3 décembre 2013 par Amilcar Mescco à l’Université Européenne de Bretagne « Telecom Bretagne » : « Les fils électriques des réseaux basse et moyenne tension n'ont pas été initialement conçus pour propager des signaux de communication à des fréquences supérieures à 1 kHz. Dès lors, les fils de cuivre utilisés pour la transmission du signal utile réagissent comme une antenne, et une partie de la puissance transmise est rayonnée. ». https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00983504.
    2. Exposome : ensemble des expositions environnementales polluantes et accumulées (alimentation, sols, air, eau, produits chimiques…) qui porduit un « effet cocktail » entraînant des maladies diverses plus ou moins graves.
    3. http://www.lavoixdunord.fr/132698/article/2017-03-15/apres-l-installation-d-un-compteur-linky- leur-facture-electrique-est-multipliee http://www.estrepublicain.fr/edition-de-nancyville/2017/05/01/linky-la-consommation-d-energie-qui-derape
    4. http://www.laprovence.com/article/faits-divers-justice/4528260/compteurs-linky-ca-ma-fait-perdre-7000-euros.html
    5. Cf. association nationale Robin des Toits : « La pose du compteur sur des tableaux en bois n’est pas conforme à la norme NF C 14-100 et aggrave le risque d’incendie. » https://www.robindestoits.org/attachment/1589365/
    6. Cf. Cyberfragiles, Blaise Mao & Thomas Saintourens, Éd. Tallandier, 2016, p.104Et aussi : http://www.techniquesingenieur.fr/actualite/articles/les-compteurs-linky-a-la-merci-des-pirates-32574/#pub
    7. Cf. aussi : https://www.politis.fr/articles/2017/01/la-securite-informatique-des-compteurs-intelligents-mise-encause-36042/.« Lors du 33° Congrès sur « le chaos des communications internet », qui vient de réunir près de 10 000 hackers et experts de la sécurité (…) Pour ce spécialiste, ces nouveaux moyens de mesurer les consommations présentent surtout un risque élevé de piratage. Soit pour lire frauduleusement les données recueillies, soit pour les modifier, ou encore pour provoquer de graves incidents dans les foyers équipés. Notamment en induisant des surcharges susceptibles d’entraîner des incendies comme cela s’est produit récemment dans l’État américain de l’Ontario. ».
    8. https://www.ladepeche.fr/2024/01/14/une-frousse-du-diable-le-compteur-lindky-prend-feu-chez-patrick-hernandez-le-chanteur-sain-et-sauf-11695470.php

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    Un système énergivore au bilan carbone catastrophique

    Autre contradiction : alors que le Linky a été justifié par l’objectif de sobriété électrique, ce système hypersophistiqué et hyper-coûteux consomme en permanence beaucoup d’électricité à cause de ses appareillages (capteurs, concentrateurs, antennes-relais, data centers)1. Et comme ce système exige beaucoup de matières extractives fossiles et d’énergie, son bilan carbone est catastrophique.

    En outre, il a aussi un autre coût pour l’usager : il fatigue ou détériore certains de ses appareils qui ne sont pas techniquement conçus pour le passage du CPL.2

    Une politique de « transition énergétique » écologiquement contradictoire et dépassée compte tenu de la gravité des enjeux

    Enedis et les fournisseurs privés nous disent que le Linky, en tant que compteur communicant, est indispensable pour injecter les énergies renouvelables dans le réseau, mais ce n’était pas la conclusion des grands opérateurs industriels ni de la responsable des solutions intelligentes pour l’énergie chez IBM Europe lors de la Conférence Eurelectric à Vilnius en juin 2016 qui précisaient que les compteurs communicants n’étaient pas utiles pour l’injection des renouvelables (EnR) !3

    L’association négaWatt et le CLER (Réseau pour la transition énergétique) avaient envisagé une solution bien plus simple et beaucoup moins dispendieuse que le système Linky – un seul compteur par quartier aurait suffi. La Fédération Nationale des Mines et de l'Énergie s’est aussi interrogée sur la pertinence du programme Linky (cf. 100 % Public – décembre 2018) jugeant, elle aussi, le projet « trop coûteux ».

    Enedis nous vante les capacités d’effacement électrique du Linky. Mais une société qui en arrive à des procédés d’effacement aléatoires et arbitraires, atteinte de boulimie électronumérique fortement encouragée au nom de « la transition énergétique pour la croissance verte », n’est-elle pas une société malade et en totale contradiction ? On accélère à fond en développant une gabegie de faux besoins électronumériques au lieu de décélérer de façon plus sobre et réfléchie. On nous prépare un monde où « la petite fée électricité », déjà bien replète, va devenir une ogresse énergivore et coûteuse de plus en plus énorme, nourrie à coups de myriades de données numériques. Il y a là une déraisonnable aberration écologique et civilisationnelle : faut-il pour cela remplir et artificialiser nos paysages et horizons de centrales (EPR & SMR), de « fermes d’éoliennes », de « champs » de panneaux photovoltaïques à l’infini ? Et doit-on ouvrir des mines (sales) partout chez nous puisque ces appareillages électriques au développement exponentiel nécessitent une quantité très importante de matières extractives polluantes ?

    1. L'ADEME montre que le système Linky (compteurs, concentrateurs, data-center) va entraîner une consommation nationale annuelle supplémentaire de 0,5 Térawatt/heure. http://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/avis-ademe-linky-201507.pdf
    2. Dans une note confidentielle, l’ADEME avait aussi estimé que Linky ne permettait pas aux consommateurs de maîtriser leur consommation d’électricité. Une critique réitérée publiquement le 26 janvier 2016 par Philippe van de Maele, lors des Assises de l’énergie de Grenoble. « Ce compteur n’a rien d’intelligent. Il n’apporte rien en ce qui concerne la maîtrise de la demande d’électricité. Et son modèle économique n’est pas d’une clarté absolue », a dit le président de l’ADEME (dans le JDLE). »
    3. . « Le CRIIREM constate des confusions graves dans le communiqué de presse de l’ANFR sur le Linky : L’ANFR entretient ici une grande confusion entre le fonctionnement du compteur Linky et l’expertise sur le signal CPL. (…) Il est erroné de dire que « les niveaux de champs magnétiques mesurés en émission CPL sont de 8.10 - 3 microteslas ». (…) Il aurait été préférable de s’assurer que les appareils électroménagers et bureautiques ne soient pas perturbés par le CPL du compteur Linky (compatibilité électromagnétique)» 8 Juin 2016 https://www.criirem.org/compteur-linky/alerte-compteurs-linky- Cf. aussi la note 2.
    4. https://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/electricte-les-compteurs-intelligents-seraient-superflus-579820.html
    5. Laurence Carpanini (IBM) : « Je ne vois pas les compteurs intelligents comme des moteurs de changement – nous n’en avons pas vraiment besoin. »

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    Une propagande trompeuse

    Enfin, une SA, quelle qu’elle soit, peut-elle se permettre d’énoncer des « non-vérités » pour placer son produit commercial ?

    C’est ce qu’a fait Enedis avec la complicité d’influenceurs et de médias payés en pages entières de publicité ; in fine, n’est-ce pas le contribuable qui a encore financé cette propagande ?

    Voici quelques-unes de ces « non-vérités » publiques :

    « le Linky est obligatoire »… sans l’être ! C’est une demi-vérité : l’État a bien obligé Enedis à poser des compteurs connectés, mais l’obligation d’acceptation par un particulier ne se trouve nulle part dans la loi. Il aurait donc fallu le formuler autrement et ne pas abuser de cette situation boiteuse. Ceci s’accompagnait dans les courriers de l’allégation : « cette opération est gratuite », sauf que nous en paierons le coût : « C’est bien l’usager qui supportera le coût de la mise en place du Linky. Le discours officiel selon lequel cela ne coûtera rien est mensonger. » (CGT – Mines Énergie) ;

    « le compteur nous appartient » a pu déclarer Enedis ou être affirmé par ses prestataires lors des poses forcées. Ce qui est évidemment faux ;

    « le CPL s’arrête au compteur. ».1 Ce qui a été contredit par le rapport d’étude du Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB - 27.01.2917) ;

    puis : « il ne circule sur le circuit domestique que quelques secondes par jour » alors qu’il circule beaucoup plus souvent, voire très souvent sur une plage de 24h, notamment dans les grandes villes, ce qu’un appareil de mesure peut facilement vérifier2 ;

    « le CPL, vous l’avez déjà avec le système Pulsadis pour les heures pleines et creuses » sauf que le CPL injecté dans toute l’installation électrique des usagers est sans aucune commune mesure avec celui du Pulsadis. Les rapports de l’ANSES et du CSTB indiquent qu’il s’agit de radiofréquences de 36 000 à 91 000 Hz émises plus de 14 000 fois par jour. Par comparaison le système Pulsadis est de 175 Hz avec 2 impulsions par jour qui ne relèvent pas des radiofréquences !

    « Le système Linky ne peut pas reconnaître les appareils électriques d’un foyer ». Cette assertion, relayée par la grande presse, a pourtant été infirmée au même moment par une vidéo du Directeur du Programme Linky, Bernard Lassus, visible sur YouTube, qui montrait que, via le CPL circulant partout sur le réseau domestique et la lecture de la courbe de charge (CdC), Linky pouvait indiquer la signature électronique des différents appareils branchés et donc avoir une idée assez précise des usages électriques d’un foyer. M. Lassus n’hésitant d’ailleurs pas à affirmer tout le contraire au micro de Jean-Jacques Bourdin sur i Télé3.

    Linky peut ainsi savoir combien de personnes vivent dans une habitation, connaître leurs habitudes de vie, et c’est bien ce que savait aussi le maire d’une grand ville lors du confinement quand il a demandé à Enedis de dénoncer celles et ceux qui se seraient réfugiés dans leur maison secondaire. C’est ce qu’ont bien compris les services de l’État lorsque par le décret n° 2022-955 du 29 juin 2022, il a été enjoint à Enedis, entre autres, de livrer ses données pour voir si des chômeurs inscrits à Pôle Emploi seraient susceptibles de frauder4.

    Pour la protection de nos données, la CNIL est bien fragile. Il y a déjà eu des premières brèches dans sa digue (cas d’abus qu’elle a signalés de la part de Direct Énergie, EDF, ENGIE)5. Elle serait vite balayée en cas de régime illibéral ou autoritaire qui n’hésiterait pas à utiliser les objets connectés – dont le Linky – pour contrôler à la chinoise la population, surveiller « réfractaires » ou dissidents. Et nous ne voulons pas d’un devenir chinois en France alors que l’on y glisse rapidement.

    Comme il en va de nos libertés fondamentales, de l’esprit démocratique, d’une conscience écologique de réelle et urgente sobriété, nous refusons catégoriquement l’impératif de connexion, quel qu’il soit.

    Un vice originel du programme Linky dès sa conception

    À l’origine du projet Linky, le rapport coût/bénéfices, réclamé par la directive européenne, a été supervisé par une société de consulting, Capgemini, qui travaillait déjà pour les principaux protagonistes du Projet Linky : EDF et sa filiale ERDF devenue Enedis (dont le changement de nom plus commercial fut déjà coûteux pour le contribuable), ATOS et Orange. Or, des experts indépendants soupçonnent fortement que l’étude a été « bâclée » par Capgemini Consulting sur arrière-fond de conflit d’intérêts. Comment ce cabinet d’experts a-t-il pu donner un avis favorable à un système aussi dispendieux au détriment de ceux qui en paieraient le coût final (nous) ? Il était pourtant manifeste que ce programme avec son CPL universel énergivore et tous les appareillages qui lui étaient nécessaires serait ruineux, notamment avec ses capteurs-ordinateurs qui, annoncés au départ devoir durer 20 ans, puis 15, pourraient durer beaucoup moins longtemps. Comment a-t-on pu oublier de faire la comparaison avec les compteurs noirs (80 ans), bleus (70 ans), électroniques blancs facilement utilisables pour ce projet (50 ans) qui ne nécessitaient pas 700 000 concentrateurs supplémentaires de courte durée de vie, ce qui ajoute encore à la facture que l’usager devrait considérablement payer pour le programme Linky.

    Dans ces circonstances, l’usager français et l’Europe n’ont-ils pas été trompés ? Ne faudrait-il pas diligenter une enquête parlementaire et/ou sénatoriale vu la gravité des conséquences ?

    Une situation indigne d’un État de droit et d’une démocratie

    Pour la pose forcée du Linky, des personnes âgées ou malades ont été bousculées, soumises à du harcèlement, à d’odieux mensonges et menaces d’amendes imaginaires de la part des sous-traitants, parfois accompagnés de coupures d’électricité de la part d’Enedis, leur commanditaire. Ce, avec l’aval de pouvoirs publics et de politiques étrangement sourds à ces actes humainement et démocratiquement inqualifiables.

    Des personnes qui avaient protégé leur compteur accessible ont vu leur protection cassée et le compteur posé de force. À Orvault (44), tel Monsieur âgé et cancéreux qui l’avait fait s’est vu brutalement couper l’électricité de ses appareils électriques de santé et a assisté impuissant à la pose d’un prestataire. La police et la gendarmerie n’ont pas voulu enregistrer sa plainte. Et des cas similaires, il en a eu ailleurs en France.

    Alors que l’usager a reçu des courriers postaux répétés d’Enedis pour imposer la pose, il n’y en a eu plus aucun d’envoyé pour dire qu’il fallait déclarer son index au moins une fois dans l’année. Enedis connaît très bien le grand nombre de lettres en RAR reçues pour signifier le refus, et donc l’usage postal. Mais soudain, plus de courriers de la part d’Enedis à propos de l’index à transmettre ; des courriels sont envoyés sur des messageries abandonnées, à des personnes illectroniques, peu à l’aise avec l’informatique, qui n’ont pas ou plus d’ordinateur ou de smartphone, et qui se voient ainsi sanctionnées par une surtaxe avec sommation de se faire poser un Linky.

    1. Le directeur territorial du Var d’Enedis allant même jusqu'à affirmer dans Var-Matin, le 6 février 2017 : « Le signal ne rentre pas dans la maison ».
    2. Enedis a refusé de reconnaître pendant des années une évidence technique, à savoir que le CPL passait bien dans toutes les habitations privées, et ce de 4 à 6 fois par minutes (soit plus de 10 000 fois par jour) avec la génération 1 (rapport du CSTB, publié dans l'Avis révisé de l'ANSES de juin 2017).
    3. https://www.youtube.com/watch?app=desktop&v=P371dTcPG_I. Cf. la vidéo « LINKY, les mensonges d'ERDF (J.-J. Bourdin, Arte, On n'est pas des pigeons) » : https://www.youtube.com/watch?v=cMhYNzRT6Ks (à partir de 0’30’’). Il est dit que Linky ne sait pas reconnaître tel ou tel appareil en fonctionnement, et n'enregistre que la consommation globale des foyers. Et aussi la brochure « Le Linky tout simplement », distribuée au public avant pose du Linky, qui mentionne que le compteur Linky « ne connaît pas la consommation de votre télévision ou de votre lave-vaisselle. »
    4. https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000045979569
    5. https://www.connaissancedesenergies.org/afp/donnees-collectees-par-les-compteurs-linky-engie-et-edf-mis-en-demeure-par-la-cnil-200211

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    Certaines personnes qui avaient bien déclaré leur index ont appris qu’Enedis ne l’avait pas transmis au fournisseur. Ou que le fournisseur ne l’avait pas déclaré à Enedis quand l’index lui avait été transmis directement. Et le harcèlement pour la pose forcée reprend donc de plus belle sous cette forme.

    Quand une personne change de domicile ou accède à un logement neuf, quand un compteur tombe en panne, Enedis déclare, malgré les protestations, qu’il n’y a pas d’autre solution que de poser un Linky.

    Il n’y a qu’un mot dans notre langue pour qualifier ce type de comportement : le chantage. Les collectifs et associations recensent les témoignages de personnes choquées et outrées, qui sont nombreuses, trop nombreuses. Et il n’y a qu’une Nation en Europe où cela se passe : la nôtre.

    Nous, citoyennes et citoyens, devant de telles méthodes indignes d’une démocratie, et devant le silence de nos Autorités nationales, devons-nous aller devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme pour faire respecter notre droit que, justement, la République des Droits de l’Homme ne veut pas faire respecter ?

    Nous ne voudrions pas que « le problème Linky » devienne une « affaire » de plus dans le lent et douloureux cheminement vers une démocratie véritable qui nous apparaît, à nous citoyens de sensibilités politiques différentes, reculer de plus en plus sous nos yeux.

     

     

    RÉSUMONS : un bien piètre bilan sur tous les plans. Un projet anti-républicain par le déni d’un droit fondamental, plus que discutable quant à ses objectifs, un outil pour accompagner un projet bien inquiétant d’anti-sobriété énergétique, de gabegie électronumérique écologiquement aberrante, et principalement à visée commerciale sur arrière-fond insidieux d’État policier en cours.

    Préservation de notre santé, de notre liberté, respect de l’intimité du foyer ; sobriété électrique, souci d’écologie, pilotage des EnR, lutte contre l’obsolescence programmée, durabilité ; fiabilité, sécurité, simplicité ; faible coût du système pour l’usager et la collectivité, service d’intérêt public : le système Linky ne remplit AUCUNE de ces cases, bien au contraire, et correspond à une conception de la société où le principe d’innovation à tous crins et la fuite en avant technologique jusqu’à la technolâtrie béate passe bien avant celui de précaution, où tout s’emballe sans la moindre pause réflexive et sans aucune participation citoyenne.

    ENEDIS, entreprise de service dit « public », ne doit pas, dans un État de droit, être – via son Linky – un aspirateur de données personnelles pour son profit et le compte d’intérêts privés dans le domaine de l’électricité comme d’un autre. Son système connecté en permanence sans possibilité de désactivation permettrait, en outre, toutes les dérives d’un État policier.

    Dans une démocratie qui ne serait pas devenue formelle, la connexion doit être une option, pas une obligation. Nous refusons d’être de la chair à data sous diktats technologiques énergivores, en totale contradiction avec l’urgente nécessité d’économiser drastiquement nos besoins électronumériques pour la préservation de notre planète bien abîmée.

    Lettre ouverte au sujet du compteur-capteur Linky Page 10 / 10

     

     

    Notre demande citoyenne

    Nous remercions les Représentantes et Représentants de notre Nation de plusieurs bords politiques qui se sont interrogés et ont honnêtement relayé au Parlement comme au Sénat les doléances citoyennes sur le très problématique système Linky d’Enedis. Toutes et tous peuvent consulter le questionnement critique de la motion d’EELV du 11 juin 2018.

    Compte tenu de ce qui précède, nous demandons à la représentation nationale :

    1. le respect du droit au refus et la désinstallation rapide de toutes les poses forcées ;
    2. la désinstallation immédiate pour les personnes EHS, mais aussi dans les crèches et les écoles ;
    3. en application du principe constitutionnel de précaution et pour ne pas accroître davantage la pollution électromagnétique, la désactivation et l’abandon du système CPL Linky qui contamine tous les logements, y compris de celles et ceux n’ayant pas le Linky – ceci en priorité à cause des nuisances qu’il commet – ainsi que l’arrêt des liaisons de téléphonie mobile pour l’envoi des données qui ajoute des ondes aux ondes.

    Les personnes EHS qui en ont les moyens, afin de pouvoir supporter le calvaire enduré - et comme on supprime les dernières zones blanches où elles ne peuvent plus se réfugier - ont engagé des frais considérables pour isoler leur logement de l’agression des ondes extérieures. Et on veut leur imposer le CPL du LINKY qui circule sur leur circuit électrique, que ces personnes aient ou non le capteur vert ! Ces personnes sont des lanceuses d’alerte sanitaire auxquelles il faudra bien que politiques et pouvoirs publics, dans notre pays, finissent par s’intéresser.

    Supprimer le CPL permettrait, en outre, d’économiser le proche renouvellement de 700 000 concentrateurs à courte durée de vie, particulièrement coûteux pour les particuliers et les collectivités.

    Cela pourrait être très simple. Liberté de choix :

    Celles et ceux qui ne veulent pas de compteurs connectés – qui ne veulent pas d’un monde du tout-connecté pour raison de sobriété écologique et énergétique et en vertu du principe fondamental de liberté – auront des compteurs « classiques » plus robustes dans le temps et non énergivores (conserver l’increvable compteur mécanique bleu serait un modèle louable de modernité low tech du XXIème siècle…). Ils seront des citoyens suffisamment responsables pour communiquer leur consommation à leur fournisseur et sauront gérer de façon raisonnée leur propre consommation en ces temps de précarité énergétique et de paupérisation hélas accélérée, notamment due au « libre marché » désastreux de l’électricité ;

    Celles et ceux qui souhaitent un communicant passeront par la fibre, sanitairement neutre, difficilement piratable, plus fiable, plus rapide, plus sobre en énergie et plus écologique (le compteur blanc pouvant être utilisé en remplacement du Linky comme nous l’avons expliqué précédemment).

    1. aucune pénalité, bien sûr, pour les usagers qui conservent leurs compteurs non-communicants, notamment au niveau des prestations d’Enedis et de la communication de l’index, ce que la CRE devra prendre en compte ;
    2. le libre choix d'avoir un non-communicant lors du changement de domicile pour un logement neuf ou si un Linky est déjà installé, de remplacer un compteur « classique» par un autre lors d’une panne, et donc d’imposer à Enedis de conserver des compteurs non-communicants ;
    3. Nous demandons à ce qu’Enedis reste dans le giron public et que cette entité soit ramenée au plus vite à la raison au sujet de son très problématique système Linky ;
    4. Vous venez de voter le retour au tarif réglementé pour les collectivités locales, artisans et boulangers, mais ne faudrait-il pas sortir au plus vite l’électricité du marché européen et revenir à un authentique service public de l'énergie ?

    Si « l’énergie est notre avenir » comme le clame Enedis, en ces temps d’urgente nécessité de sobriété électronumérique alors que l’on nous pousse à faire de façon inconsidérée exactement le contraire, elle doit être l’affaire de toutes et de tous, en citoyennes et citoyens adultes et non infantilisé.es. Ceci nécessiterait un débat public ouvert aux associations indépendantes des lobbys industriels qui, de plus en plus, semblent avoir la main sur le politique ET/OU une Convention citoyenne qui ne soit pas un simulacre de démocratie comme l’a été celle sur le climat quant à ses sages recommandations non prises en compte.

    Nous attendons avant les élections de juin 2024 une réponse précise aux 7 points énoncés avec promesse d’engagement de la part des député.es, des chefs de groupes parlementaires comme des principales et principaux candidat.es aux élections européennes. La réponse (ou non-réponse) des différents groupes politiques et des candidat.es aux Européennes sera diffusée dans le pays auprès des associations, collectifs, maires critiques du système Linky qui ont exprimé leurs légitimes doléances, ainsi qu’aux médias.

    Une copie de cette lettre ouverte est transmise aux chefs de groupes sénatoriaux et à la presse. Une autre, bilingue, parviendra à la Cour Européenne des Droits de l’Homme, aux diverses instances européennes comme aux principaux médias européens ainsi qu’aux associations indépendantes soucieuses de la santé et de l’écologie, qui se posent, depuis un regard étranger, beaucoup de questions sur les dérives de plus en plus autoritaires et technocratiques de notre pays.

    Dans l’attente de votre réponse, veuillez, Mesdames les députées, Messieurs les députés, recevoir l’assurance de nos respects citoyens,

    Anti-Compteurs Communicants Artois-Douaisis (ACCAD),

    Association Action Citoyenne Environnementale (ACE),

    Citoyens Nantais pour une Social-Écologie critique (CNpSEc

    Merci, Mesdames et Messieurs les députés, d’envoyer vos réponses à chacune de ces trois adresses :

    Anti-Compteurs Communicants Artois-Douaisis (ACCAD) - 59/62 : contact@listes.collectif-accad.fr

    Association Action Citoyenne Environnementale (ACE) - 64 : ace.hendaye@protonmail.com

    Citoyens Nantais pour une Social-Écologie critique (CNpSEc) - 44 : CNPSE@protonmail.com

    0

    Signataires :

    Collectif Nantes1 anti-Linky - 44

    Collectif 44 contre Linky

    Collectif Nantais de Vigilance Citoyenne (CNVC) - 44

    Association Résistance 5G Nantes - 44

    Collectif Stop Linky La Roche-sur-Yon - 85

    Collectif Stop Linky Les Olonnes - 85

    Collectif Stop Linky Riez Vie - 85

    Collectif Stop Linky de Mortagne‌/Sèvre - 85

    Collectif Stop LINKY-5G du Pays de Condé - 59

    CALGEA Avion – 62

    Collectif stoplinky-5G-lodevois - 34

    cllveillecitoyenne@tutanota.com - 34

    Association Terre nette Longages – 31

    Collectif Linky 31-32

    Non au Linky Haute-Garonne – 31

    Collectif Stop Linky Bassens – 33

    Collectif Linky 78

    ACCU – Alerte Citoyenne Communauté Urbaine Le Creusot-Montceau-Montchanin - 71

    Collectif Stop Linky Comtat Ventoux - 84

    Association 1901 Stop LINKY - PAU-BEARN - 64

    Collectif STOPCOMPTEUR - 64

    Association Robin des Toits


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  • IN MEMORIAM : Michèle RIVASI

     

    Née en 1953, elle avait 70 ans. Eurodéputée après avoir été députée de la Drôme, son département de naissance, elle s'était massivement investie dans la défense contre les nuisances des ondes électro-magnétiques (Linky, tout ce qui est sans fil (capteurs divers, téléphones mobiles 2G, 3G, 4G, 5G) et tout ce qui est ONDES : elle fut co-fondatrice de la CRIIRAD à la suite de la catastrophe de Tchernobyl, et plus tard du CRIIREM..

     

    Grand respect à elle. Le grand mouvement qu'elle a contribué par son exemple, pour la protection des citoyens et des plus jeunes, est soudain orphelin. C'est une crise cardiaque qui l'a emportée.

    Michèle Rivasi

     

    Rassurez-vous, Madame : vous ne serez pas oubliée. Nous serrerons les dents, et nous nous efforcerons de continuer partout votre action.

     


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  • Il ne faut pas être surpris, c’est justement entre autres pour faire ce truc de l'allègement de consommation que “les Autorités” ont adopté le Linky.


    Avant même le commencement de la pose, donc dès 2016, le syndicat des gaziers-électriciens avait tiré la sonnette d’alarme, concernant un produit déjà périmé dans sa conception dès 2010, assez fragile (c’est de la camelote pas chère à construire), gourmand en électricité, mal conçu, non fiable (dangers d’incendie que déjà en 2018 les assureurs avaient soulevés), rendant volontairement obsolètes des outils bien plus fiables et endurants, ne serait-ce que la fiabilité en relevés des indices (erreurs allant de -30% à +600%, j’ai tous les éléments sous le coude), ce qui fait que la validation par le Centre National d’Essais est grevée de l’absence d’éléments de justification. J’ai fait des recherches personnelles : le certificat obligatoire indique pièces jointes 0, ce qui est un peu léger.


    Rien que pour cela, le Linky serait à rejeter, d’autant que le syndicat indiqué plus haut annonçait d’autres solutions plus fiables et moins chères.


    Ajoutons encore la présence de 700 000 concentrateurs, dont il n’est nullement fait mention dans le rapport de Cap Gemini concernant ce système — Cap Gemini grevé d’un gros défaut de conflits d’intérêts puisque c’est lui qui a écrit le logiciel inclus dans le Linky.


    Ajoutons à cela la question de fond, basée sur le juridique : nulle part dans la législation européenne ET française il n’est dit que l’usager DOIVE accepter cet appareil, et son corollaire le CPL qui envahit les logements sans autorisation. Rappelons que ce genre d’envahissement ne peut en droit se faire qu’avec l’accord éclairé, motivé et explicite de l’usager. D’autant que l’ajout du CPL au courant à 50 Hz est un cas de rupture de contrat comme ajouter du goudron de houille à l'eau domestique, et dont manifestement Enedis n’a que faire. Enedis, société anonyme, donc en principe transparente comme normalement c’est la règle.


    Cerise sur le gâteau, l’ajout du capteur selon le mot de Philippe Monloubou en février 2016 devant les députés, a causé déjà le suicide de personnes qui, électro-hypersensibles – oui, certains États en Europe le concèdent déjà – ne supportent plus l’environnement électro-magnétique. Nous avons eu encore un cas la semaine dernière, mais personnellement j’en ai connu deux qui ont lâché prise parmi mes amis.

    C’est pourquoi je soutiens une amie qui, EHS elle aussi, tente de survivre sans eau courant, sans gaz, sans électricité, et a des ennuis avec le maire de la commune où elle a acheté un terrain pour s’établir précairement. L’Appel, en cours de jugement, l'a finalement condamnée. Bien entendu, si ces personnes-là plus sensibles le ressentent parce qu’un seuil a été dépassé, TOUTES les autres personnes, mais aussi les animaux et les plantes, sont affectées à des niveaux divers.


    D’où l’indispensable résolution à faire adopter pour le monde entier : la LIBERTÉ imprescriptible pour TOUS de se DÉCONNECTER, ou de l'être de toute onde. Autant dire que, vu le front commun des industriels de tous poils, ce n’est pas gagné d’avance ; et pourtant, si l’on veut vivre à peu près normalement sur cette Terre, il va bien falloir en arriver là.
    (à moins que le but de certains ne soit d’éradiquer toute vie sur le globe, ce qui pourrait indiquer chez eux un certain dévers psychologique)


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  • Les initiatives pleuvent, quand on constate la poussée énorme initiée au plus haut niveau européen, pour rendre le numérique, de préférence sans fil, envahir avec rage toutes les activités de la vie même si ce n'est pas nécessaire (en fait, ce l'est rarement).

    https://halteaucontrolenumerique.fr/?p=3754

    O B J E C T I O N . É L E C T R O - N U M É R I Q U E

    Cela, je le voyais venir ! C’est une très mauvaise idée ! Il est indispensable que TOUS les humains soient à tout moment en mesure de choisir : numérique ou pas numérique. Ou dit autrement : n’être connecté que SI, OÙ et QUAND chacun le veut, de plus armé des éléments du choix :

    — élément d’écologie, car le numérique, en particulier hertzien, consomme beau-coup plus d’énergie que le filaire ; ajoutons l’aspect extraction, car ces appareils fonctionnent à partir de nombreuses terres rares – qui sont rares comme le nom l’indique – et quand ils sont obsolètes ne sont pratiquement pas récupérables. Quel gaspillage irrémédiable ! Quand on sait que souvent ce sont des enfants qui vont dans les mines, la coupe est pleine.

    — élément d’intimité : il faut que chacun et tous aient la liberté de choix de pouvoir dire “Là je ne serai pas joignable”, et un employeur zélé (il vous aura même parfois donné un terminal pour le joindre ou vous joindre à tout moment) ne pourra rien contre. Et ceci doit être gravé dans le marbre de la loi.

    — élément de santé : de plus en plus d’humains (on parle selon certaines statistiques de 5%, 7%, voire 12% dans le cas de capitales saturées), sous l’effet conjugué de très nombreuses ondes pulsées, deviennent électro-hypersensibles, au point que certains se suicident. En effet, pratiquement le seul remède est de trouver un endroit où les ondes sont minimales, pour se "décharger". Quand on voit des “responsables” irresponsables faire la chasse aux zones blanches, il faudrait pouvoir assigner ces criminels par non-écoute des vrais spécialistes devant les tribunaux.
    .
    Oui, il faut que TOUS, y compris les grands responsables,  puissent s’appuyer sur la loi pour dire non à l'électronumérique s'ils le souhaitent, et non quelques-uns. Sinon un jour ou l’autre, malgré leurs cartes qui font d'eux des parias volontaires, ces quelques-uns seront balayés, assignés chez eux, et ne pourront plus vivre.

    JC


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  • Bonsoir à tous.

     

    En ce début d’année, comme il y a des demandes ou questionnements de plusieurs de nos interlocuteurs étrangers et de quelques associations françaises aussi, et comme je fais l’interface, comme on dit, entre les réseaux français et internatio-naux, il me semble important de faire un état des lieux pour essayer d’y voir un peu plus clair dans le compliqué.

     

    2013 — une année difficile se présente à nous sur le front de l'électro-numérisation

    Notre pays étonne car d’un côté, nous avons l’un, sinon le, commissaire européen le plus puissant et le plus stratégique quand on lit la liste de toutes ses prérogatives dont 5G/6G, et de l’autre Rivasi, Arazi, Belpomme, Irigaray etc. maintenant connus des militants européens. En plus d’avoir des chercheurs et universitaires de plus en plus nombreux et des journalistes indépendants à critiquer le « Big System » ou « Grande machine » qu’on nous impose par un peu tous les moyens. Il n’est pas certain qu’il y ait une telle effervescence ailleurs, hormis les USA peut-être.

     

    Beaucoup ne comprennent pas la polarisation française sur le Linky. Il faut donc leur expliquer en quoi il en traumatise beaucoup.

     

    Ils ne comprennent pas non plus le tropisme auto-centré hexagonal et la faible ouverture militante à l’international alors que nous avons des personnalités internationales fortes qu’ils connaissent. Sur ce point, hélas, ils ont bien raison, nous sommes bien placés pour le savoir.

    Je rappelle que, outre que nous sommes la boîte aux lettres internationales de transmission de Safetech international (STOP 5G), de plusieurs associations européennes ne trouvant pas de relais en France autre que nous, j’assume aussi le relais de Robin des Toits pour l’international, et maintenant d’Arazi, et que je ne pourrais continuer ainsi. C’est épuisant, et je dois ajouter que c’est assez désespérant.

     

    Si les Américains (STOP 5G devenu Safetech, entre quelques autres) ont une vision globale des enjeux, ce n’est pas le cas de pas mal d’Européens (et de beaucoup de Français…). L’arc santé-libertés-écologie autour de la 5G et de son monde est bien au cœur de l’ICE, mais ses membres ont une forte tendance, au fur et à mesure que l’échéance (décevante mais attendue) approche, à se recroqueviller sur la santé, qui ne considère d’ailleurs que les EHS et les maladies graves en négligeant les effets négatifs annexes de l’addiction des enfants et des jeunes. Or nous répétons qu’il s’agit d’un TOUT. Et ce dernier point, sanitaire aussi, s’articule sur le fait sociétal et les libertés.

     

    Enfin, au-delà du boycott de la 5G et des objets connectés, il faut agir et réagir, se défendre. Résister… !

    Plusieurs initiatives se dessinent ici et là.

    Élargir le boycott selon ses possibilités par des mesures concrètes, personnelles et collectives, est une urgence. Urgence qu’il faut inscrire dans une perspective à long terme : le droit à la déconnexion. Droit imprescriptible, universel. Et ce n’est pas gagné !

    Une autre initiative propose de demander un statut d’objecteur numérique. Pour en avoir discuté avec Fabien et Nicolas Bérard, elle nous paraît relever de l’auto-marginalisation, restrictive par rapport au droit universel que nous réclamons. Et elle ne paraît pas devoir vraiment gêner le Pouvoir du Big System, qui déjà nous marginalise de fait. Une poignée de citoyennes et citoyens porteraient donc un brassard ou présenteraient une carte avec un @ barré… à moins d’un QR Code imposé sur un mobile ! Il faudra bien y réfléchir. J’espère surtout qu’elle ne brouillera pas notre demande sur le fond.

     

    Bonne soirée à tous,

    Bernard

     

    La lettre ouverte ne sera adressée in english qu’à nos correspondants européens et nord-américains réguliers (une quinzaine) et les quelques associations françaises qui nous suivent dans notre ouverture internationale (pas tellement, beaucoup moins…).

    2013 — une année difficile se présente à nous sur le front de l'électro-numérisation

     

    Dear all,

     

    About the French electric smartmeter, here is a summary of the situation:

     

    In France, many people have fallen into EHS following the imposition of the LINKY electric smartmeter in their homes. It injects via concentrators in the unshielded domestic electrical circuits, and therefore not intended for that, permanent bursts 24 hours a day several times a minute of power line current (PLC) between 60 and 90 kHz at high doses superimposed on 50 Hz. The LINKYs communicate with each other permanently via the concentrator located on the neighborhood transformer or in the streets. The data communication from all the domestic devices to the data center is done by GSM 2G+ cell phone. For the moment, it seems that there are not too many transmissions per day. The nuisance is therefore, in this case, essentially wired.

    2013 — une année difficile se présente à nous sur le front de l'électro-numérisation

    Nobody can escape this permanent electromagnetic pollution, including those who do not have the Linky because these pulsed waves circulate on the whole network of the quarter.

    This calamity has been imposed on us by the French state. However, the introduction of a connected object without the consent of the person contravenes the fundamentals of French and European rights. And the French State, in perfect hypocrisy, knows it very well: it cannot impose it... except that it charges the single distributor of energy (Enedis) to impose it by giving him the order in the name of the ecological-energetic transition of the "green growth"! This distortion of the law by our State has been recalled by at least three courts including very clearly the Court of Appeal of Bordeaux. Without any consequence!

    Our government, in agreement with the European Commission, intends to privatize Enedis, the only part of the former state-owned electricity company (EDF) that can bring in a lot of money for private investors (who have never invested a single euro in the electricity networks!). The taxpayer must assume the very heavy debt of the French nuclear industry in great difficulty. However, electricity, more and more problematic by its bulimia, must remain a common good, apart from any stock exchange speculation.

    This smartmeter is of poor technical design, easily hackable, numerically outdated. Its metering system can be faulty (bills have suddenly been multiplied by 10 or 15... or divided by 2 but more rarely). Fires are frequent (x3). It consumes electricity (!) and has a very short lifespan (15 theoretical years for the meters and 10 for the 700 000 concentrators).

    It costs a lot of money to the French taxpayers with the manipulation of the cost/benefit ratio (according to the recommendations of the EC) by a private consulting company that was already working for EDF and its subsidiary ERDF (future Enedis), which was clearly shown in a report of the Court of Auditors of our Republic that did not understand its real usefulness for the user, except that he will have to pay the exorbitant cost and that Enedis will benefit financially.

    If mayors of small and medium-sized towns have been critical and have demanded freedom of choice for their citizens, big cities have supported Linky for the mirage of smart cities without seeing how this gigantic, reticular, centralized network would weaken them in case of failure or enemy attacks. Better programming for a general blackout?

    Worse, a decree of July 2022 authorizes Enedis to transmit the data of unemployed people who would "cheat" on their living practices or address. We start by monitoring job seekers via the Linky... and then what other categories of the population? So Big Brother is already in place in France with his wired electronic eye.

    Let's add that this meter does not give its consumption in real time (yet in the specifications of the EC) and that it requires to go on digital platforms that consume energy, however a very small part of the population takes the time to do!

    Nearly 4 millions of citizens refuse LINKY. Those who have their conventional meters inside their homes pray that they do not break down. Those who have it outside have barricaded it. Many have had to fight, including physically, with hastily recruited and trained service providers (few of whom are electricians) and paid by the number of meters installed. Lawsuits are underway everywhere, but it is very slow.

    Perhaps we have the great misfortune to have a smartmeter one of the most intrusive and harmful in the world. Enedis is trying to sell it to the Chinese - who would be interested!

     

    2013 — une année difficile se présente à nous sur le front de l'électro-numérisation

    Kind regards,

    Bernard

     

     


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