• Ce vendredi 9 décembre 2016, à la salle de la Grande Ouche à Bouguenais (44340), les citoyens étaient invités à venir débattre à propos du compteur Linky, de son compère Gazpar et du petit frère à l'eau. Six membres du collectif s'y étaient rendus.

    Comme récemment à Saint Sébastien, il a fallu ajouter des chaises, car plus de soixante-dix personnes s'étaient déplacées. Des personnes de tous âges. Les questions ont longuement fusé. Le meneur de débat fut très efficace à donner la parole malgré les nombreuses mains levées.

    Le consensus fut très fort à dénoncer les nuisances déjà constatées, seul un jeune homme, tout aussi critique sur le reste, a contesté les nuisances du CPL probablement parce que celui qu'utilise le Linky est bien plus envahissant que les CPL utilisés par la domotique et ceux qui déclenchent les heures creuses ou pleines des ballons d'eau chaude. On n'a pas pu exactement déterminer ces différences d'interprétation, vu le nombre d'interventions.

    La réunion avait été programmée pour un bon jour : on venait d'apprendre qu'un tribunal a donné raison à un électro-hypersensible, au point d'ordonner la repose d'un ancien compteur, et d'interdire dans les voisinages d'autres compteurs connectés. Souhaitons que ce jugement fasse jurisprudence. Une autre nouvelle faisait état d'une effraction caractérisée, une porte de maison forcée par le poseur. Même s'il a tenté de calmer le jeu, ENEDIS n'en sort pas grandi.

    Une pétition a été lancée à l'issue des débats. Souhaitons-lui une bonne efficacité face à l'attitude rigide de Nantes-Métropole. Nous rappelons que monsieur Monloubou, le PDG d'ENEDIS, a bien précisé devant une commission parlementaire que oui, on peut refuser le compteur. Ce qui démonte les tentatives d'intimidation, voire les menaces de certains poseur zélés.





    Merci aux autres participants qui le désirent de donner en commentaire leur version de la réunion. Il suffit de signer de son prénom le texte envoyé sous forme anonyme.

    Jean-Claude

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  • Nous avons reçu cet avis, et bien sûr nous encourageons tous ceux qui le peuvent à y aller, vendredi soir à Bouguenais (44340).





    Nous sommes déjà plusieurs qui allons nous y rendre. Le but est de créer un vrai débat avec beaucoup de questions "inhabituelles".

    A vendredi !



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  • La véritable action contre les nouveaux compteurs d'électricité communicants Linky est maintenant sur le terrain, parallèlement au « terrain juridique » qui se fait jour. L'opposition grandit à mesure que les compteurs sont installés à un rythme effréné : une course contre la montre est désormais engagée...


    La bataille fait rage contre les compteurs Linky et nombreux sont les incidents qui émaillent leur déploiement depuis maintenant dix mois. En effet, chaque maire, voire chaque institution, a pour consigne de s'effacer devant ce déploiement à marches forcées et de laisser les Français se débrouiller sur le terrain.

    Combien de temps encore les maires – derniers remparts sur le terrain – resteront-ils sourds au profond mécontentement de leurs administrés ? Comment accepter encore la pose, beaucoup plus silencieuse celle-ci, des compteurs d'eau communicants avec des micro-antennes de 800 MHz posées tous les trois lampadaires par Véolia ?


    Incidents : on ne les compte plus.

    Les nombreuses associations et collectifs qui comptent en leur sein une personne dédiée à la veille Internet, qui « arrose » d'informations les réseaux, sauront vous le dire, s'indignant sans se lasser.

    Pour ne parler que de ce qui est sûr et vérifié, il y a l'île de Ré où il est relayé dans la presse locale le cas de cet habitant blessé par des poseurs excédés, eux aussi, par toutes ces multiples formes de résistance.

    Ces habitants de Gaillac, dans le Tarn, qui confisquent les outils des poseurs, voire crèvent les pneus des camionnettes, ce qui amène Enedi (ex-ErDF) à « préconiser » l'enlèvement du marquage « Partenaires Linky » sur celles-ci.

    Mais Enedis pourra vous dire qu'aucun ordre dans ce sens n'a été donné, ce qui est certainement vrai puisqu'il ne s'agit que d'une « préconisation », nuance.

    C'est également dans la nuance que fait Enedis sur le terrain quand elle préconise encore de poser le compteur en l'absence des habitants pour les compteurs accessibles. « Nous n'insistons pas si vous refusez », dit-elle encore par la voix des poseurs sous-traitants. C'est également dans la nuance quand les plateformes téléphoniques vous indiquent – pour les compteurs intérieurs surtout – que vous risquez des sanctions financières en cas de refus, alors que rien n'est prévu ni dans les textes, ni dans les tarifs d'Enedis.

    Qu'est-ce qui autorise Enedis à agir en sous-main, laissant les sous-traitants en première ligne ? Certainement la surprise de la contestation qu'elle n'a pas appréhendée.

    Ainsi, plus aucun intervenant Enedis ne paraît en réunion publique et la communication sur Linky n'est axée que vers les maires et leurs conseillers municipaux. La rupture avec les usagers est consommée, le dialogue impossible, et c'est pourtant l'origine du problème : qui connaît le Linky ?


    Un laisser-passer qui renforce le nombre des opposants

    En choisissant de ne communiquer physiquement qu'avec les maires, Enedis annonce son mépris mais aussi sa peur de la contestation sur le terrain. Et la contestation n'en sort que plus renforcée :

    — Pour les quelques maires qui s'engagent par conviction à demander au moins un moratoire afin d'y voir plus clair. Ces maires-là doivent ressentir le mépris d'Enedis pour leur fonction. En effet les présentations sur écran orientées uniquement sur les avantages de ce compteur, mais aussi les invitations au meilleur restaurant de la ville, ont dû éveiller leur sens de la démocratie ici bafouée.

    — Pour les habitants des villes et villages où agissent d'abord des personnes se regroupant souvent en simples collectifs, puis les habitants isolés sidérés de recevoir une lettre de changement de compteur quelques jours avant alors qu'ils n'en ont jamais rien su.


    Après la panique, la résignation, quand les poseurs arrivent. La boucle est finalement bouclée et le maire n'a plus qu'à attendre que le calme revienne...


    Les opposants sur le terrain

    Qui sont ces gens ? De gauche comme de droite avec une légère majorité de femmes. D'abord des plus de 50 ans qui ont connu une vie moins sophistiquée, puis très rapidement des couples avec enfants, des moins de 30 ans, plus intéressés par le concept de l'union de personnes si différentes que par la contestation elle-même mais reprenant à leur compte le vieux diction « il n'y a pas de fumée sans feu ».

    Ainsi toutes les strates de la société y sont représentées, et c'est ce qui étonne les pro-Linky, lors des nombreuses réunions à travers la France, qui croyaient n'y croiser que des jeunes et vieux « babas cool gauchisants ».

    Placés au pied du mur, les opposants s'organisent de plus en plus pour ne pas avoir à vivre dans la peur de l'attente. On voit alors apparaître des professions dites intermédiaires comme des professions libérales, des professionnels de la santé, des artisans et des commerçants, qui augmentent alors le niveau d'implication dans l'organisation avec des retraités tous disposés depuis le début à aider.

    Et c'est alors l'effet inverse de celui recherché qui va se produire au fur et à mesure des poses de compteurs : une élévation du niveau de l'opposition et, puisque l'on touche à la démocratie, une orientation juridique du débat. Mais avant tout, et conséquence directe d'une meilleure organisation, un nombre suffisamment élevé d'opposants dans chaque ville et village pour donner au moins matière à réflexion à chacun de leurs maires.


    Dernier rempart, les maires ont un rôle à jouer

    La politique d'Enedis visant à ne communiquer que « par omission » auprès du grand public, couplée au travail de l'ensemble des pro-Linky, pourrait mener à une opposition sans cesse renforcée par le rythme effréné des poses de compteurs.

    Toutes les parties s'obligent ainsi à une sorte de course contre la montre, qui pourrait dégénérer et mettre en cause le manque de clarté d'Enedis. Les maires, dernier rempart, ont un rôle d'arbitre à jouer.


    Les autres compteurs communicants

    Il existe trois autres types de compteurs dits « communicants » :

    – les compteurs de gaz Gazpar, dont les opposants au Linky surveillent l'arrivée ;

    – les compteurs d'eau avec télérelève en pied d'immeuble, qui préservent l'emploi et la santé (ils n'émettent qu'à la demande du téléreleveur) et qui sont aujourd'hui installés dans le Tarne à Lescure d'Albigeois et à Albi ;

    – les compteurs d'eau à télérelève à distance (par ondes hertziennes), installés dans le Tarn à Terssace et Saliès par exemple, dont le déploiement dans les communes n'est pas annoncé et, parfois même, dans le cas d'une gestion privatisée de l'eau, est ignoré du maire qui ne l'apprend qu'une fois la pose commencée ; il est alors indispensable de refuser cette pose « sauvage », ce qui est d'autant plus facile que les compteurs d'eau sont installés à l'intérieur des propriétés.


    Pour les compteurs d'eau comme de gaz, les opposants, pour la plupart, n'en sont qu'à l'analyse technique mais doivent se mobiliser en urgence car le déploiement est déjà antérieur à celui du Linky. Qui le sait ?



    L'AUTEUR

    Marc Langlois

    Initiateur de l'association CMGA, Collectif à Mouline le Gô Association, du nom du quartier d'Albi où il habite, qui a pour but de réunir des opposants au Linky d'Albi et des communes de son agglomération par une information en-dehors des partis politiques et par la non-violence et le dialogue.


    Contact

    Pierre Galloy

    Tél. : 06.63.73.30.68

    Site : http://pas-de-linky-ici.fr




    Vu sur Biocontact de décembre 2016 - N° 274

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