• GAZPAR, des questions "express"






    Comment ça marche ?

    1  —  un compteur classique mécanique crée des impulsions à chaque avancée du compteur (selon les mouvements des deux soufflets à l'intérieur)

     

    2 — un capteur dans une enceinte vraiment hermétique (sinon zone ATEX 1) jaune transforme chaque impulsion en information, il y a donc un petit ordinateur basique dans cette enceinte nommée Gazpar. Ordinateur alimenté pendant 20 ans (!) par une pile au lithium. Celle-ci alimente aussi l'émetteur 169 MHz qui se déclenche (selon les dires officiels de GRDF) deux fois par jour pendant une seconde. On n'a pas pu encore contrôler cette fréquence d'émissions. 

    Les déclarations d'un directeur régional de GRDF tendraient à faire penser que, comme pour le Linky, les échanges d'informations avec le concentrateur seraient très fréquents : pour vérifier que les interlocuteurs sont bien là, mais aussi pour abaisser le délai entre deux envois de données. Ce délai entre les relevés pourrait être horaire, bi-horaire, voire tous les quarts d'heures, ou plus rapproché encore. D'où une nouvelle "courbe de charge" bien vendable.

     

    3 — Donc, en principe, à vérifier, deux fois par jour l'émetteur du Gazpar lance une émission de moins d'une seconde. Celle-ci est récupérée, si "tout va bien", par un concentrateur situé sur un lieu élevé à une distance jusqu'à 5 Km, ce qui implique une émission assez forte en puissance au départ en raison des inévitables interférences. La petite pile au lithium tiendra-t-elle vingt ans ?

     

    4 — Plusieurs fois par jour (combien ?...) le concentrateur répercute sur les fréquences 900 MHz ou apparentées (pour mémoire ENEDIS utilise la gamme des 2,4 GHZ, soit 2400 MHz, et les magnétrons des fours à micro-ondes émettent en 2,45 GHz, avec davantage de puissance bien sûr) sa collecte vers le récepteur GRDF, situé... on ne sait pas où. Celui-ci peut à son tour donner des ordres aux concentrateurs, pour des mises à jour ou des changements dans le rythme des relevés.


    Des avantages ? Des inconvénients ?

     

    1— Pour GRDF,

     

    — plus de relevés à pied, donc beaucoup de mises à pied (à vue de nez 2 à 3000, voire plus)

     

    — possibilité de vendre des données, même si théoriquement « c'est interdit sans le consentement explicite des usagers » devenus simples clients.

     

    — en revanche plus du tout de contrôle visuel des compteurs, ce qui peut être dangereux avec le temps.


    2 — Pour l'usager (il le reste, parce que quoiqu'on pense, il s'agit là d'un essentiel service public dans son sujet même)

     

    — avantage, plus besoin de rester une demi-journée pour ouvrir la porte au releveur de l'index

     

    — inconvénient de cet avantage, des personnes se déplaçant peu perdent cette visite ; comme celle du facteur est maintenant payante...

     

    — ces impulsions que le Gazpar envoie "deux fois par jour" sont multipliées par le nombre de Gazpar, qui peut être important dans un immeuble. Ce n'est pas très important, mais cela s'ajoute par des émissions pulsées à un brouillard électromagnétique de plus en plus prégnant. Encore la 5G n'est-elle encore pour le moment (août 2018) qu'à un stade expérimental, mais son déploiement commence sans doute dès la rentrée dans des villes pilotes comme Nantes, Toulouse, Lyon, Lille, Grenoble, St Étienne... (une dizaine environ au départ)

     

    — la plupart des gens se contrefichent de pouvoir suivre (avec environ une semaine de décalage souvent) leur consommation sur Internet. En revanche, les données qui circulent et les concernent font dresser l'oreille même si elles paraissent moins importantes que celles que déploie la courbe de charge du Linky. Il est connu que la CNIL est bien impuissante, même si elle peut formuler des recommandations.

     

    — des économies ? Il faudra payer le compteur, avec le temps. Un compteur remplaçant assez souvent un appareil en parfait état de marche (les anciens sont nettement plus "costauds"). Pour les économies elles-mêmes, elles seront la plupart du temps parfaitement négligeables à condition que ce nouvel appareil soit fiable. Et pour rappel, au plus tard au bout de vingt ans, sans doute dans un délai plus bref encore dans de nombreux cas, il faudra à nouveau changer l'appareil avec sa pile soudée.


    Conclusion rapide : un nouveau compteur si nécessaire ; communicant, NON.

    (quelques données ont été mises à jour, merci au collectif du Vallon) 

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